Bonjour à tous,

Ma dernière mise à jour remonte à un certain temps. Ce n’est pas que j’ai consciemment décidé de sauter le mois de février. Ça s’est tout simplement passé comme ça. Je préfère avoir de l’espoir dans mes mises à jour et, après les revers de la fin janvier et une période hivernale très hivernale au cours des dernières semaines, je suppose que j’avais besoin d’un peu plus de temps pour récolter les bonnes nouvelles. En dépit du bombardement fatigant de messages pessimistes auxquels nous sommes tous confrontés à chaque tournant, je crois qu’il y a enfin beaucoup à être optimiste.

Ne vous méprenez pas, je suis aussi fatigué de tout cela que tout le monde. J’ai du mal à croire que ça fait un an de ça.  S’enfermer et se recroqueviller n’est pas une façon de vivre. D’une certaine façon, aujourd’hui semble aussi familier que le premier jour de cette pandémie. À d’autres égards, cela semble faire une éternité. C’est un sentiment étrange. Un sentiment qui j’espère s’estompera à mesure que nous progressons en 2021.

La situation a été difficile jusqu’à maintenant en 2021. Ici à Toronto, nous avons reçu une recommandation de rester à la maison depuis Noël, avec certaines des restrictions semblables aux premiers jours de l’ère de la COVID-19.  Heureusement, cela n’a pas eu d’incidence importante sur les opérations locales ni sur notre accès au travail. La pandémie demeure un problème dominant dans nos milieux de travail, mais j’ai l’impression que son importance a diminué et qu’elle a pris sa place aux côtés des nombreux autres risques que nous gérons collectivement. Nous avons appris comment y faire face et B&M est à nouveau en pleine forme.

Partout en Amérique du Nord, le nombre de cas de COVID-19 a diminué depuis la mi-janvier, tout comme le nombre de personnes infectées dans les hôpitaux et les unités de soins intensifs. Notre expérience interne chez B&M a suivi un modèle similaire. Nous avons connu 13 nouvelles infections au cours des six dernières semaines et avons actuellement 3 cas actifs. Juste un rappel que nous avons eu 44 infections au cours des six semaines précédentes. Fait encourageant, nous n’avons eu qu’une nouvelle infection au cours des deux dernières semaines.

Ce n’est pas encore le début de la fin. Ce virus fait bien son travail et il reste un adversaire omniprésent et redoutable. Il est difficile de le contrôler même pour les communautés les plus habiles et disciplinées. Les provinces de l’Atlantique sont les seuls endroits en Amérique du Nord qui ont réussi à maîtriser le coronavirus, mais il continue de réapparaître dès que les protections sont assouplies.

Mais nous sommes mieux préparés que jamais. Pensez à mars 2020. Rappelez-vous quand la transmission aérienne a été rejetée? Ou quand les masques ont été jugés inefficaces? Ou quand Anthony Fauci a fait rire de lui pour avoir suggéré que nous pourrions avoir des vaccins dans 18 mois? Notre compréhension de la COVID-19, ainsi que les outils à notre disposition en mars 2020, semblent venir de l’âge de pierre par rapport à la situation actuelle.

Nous en savons tellement plus et nous savons quoi faire. Nous comprenons comment le virus et tous les variants se transmettent. Principalement à travers l’air via de grosses gouttelettes infectées qui ne demeurent pas dans l’air pendant une longue période et de minuscules gouttelettes qui demeurent dans l’air plus longtemps.  C’est pourquoi les masques sont si utiles et pourquoi nous évitons judicieusement les espaces fermés, les espaces encombrés et les contacts étroits. De nouveaux variants plus transmissibles du SRAS-CoV-2, le coronavirus responsable de la COVID-19, sont définitivement préoccupants. Ils sont de plus en plus fréquents dans nos communautés et sont susceptibles d’aggraver les défis auxquels nous sommes déjà confrontés. Mais il est important de reconnaître que les mutations virales sont courantes, attendues et ont rarement un impact dramatique sur une épidémie. Les variants actuels sont étroitement surveillés par les autorités sanitaires et la communauté scientifique. Les producteurs de vaccins évaluent déjà la nécessité de rappels pour augmenter la protection. En attendant, nous savons déjà comment nous protéger de tout virus en suspension dans l’air. Nous savons que nos protocoles fonctionnent, ne cherchez pas plus loin que l’absence de la grippe saisonnière dans nos vies cette année. Plus nous resterons vigilants contre la transmission du coronavirus, moins les variants seront pertinents. Alors s’il vous plaît, gardez le cap tout le monde.

Il ne fait aucun doute que le déploiement du vaccin a été décevant, mais je pense que le bilan des informations sur les vaccins concernant l’efficacité, la sécurité, la production et les nouvelles options est uniformément positif et parfois étonnant. Le succès clinique des vaccins de Pfizer-BioNTech, Moderna et Astra-Zeneca (A-Z) a été validé par l’étude de centaines de milliers de personnes vaccinées en Israël, en Angleterre et en Écosse où les déploiements sont déjà très répandus. Les maladies graves et les hospitalisations parmi les citoyens vaccinés de ces régions ont chuté et la transmission a considérablement diminué. C’est la preuve du monde réel que ces vaccins sont sûrs et efficaces. Maintenant, nous avons un autre vaccin très efficace de Johnson & Johnson (J&J), qui a déjà été « testé au combat » dans des environnements d’essai comprenant des variants.  Il ne nécessite qu’une seule dose et peut être réfrigéré de manière conventionnelle, deux facteurs qui vont considérablement augmenter sa portée et sa vitesse de distribution.

Ma compréhension de la façon dont ces vaccins fonctionnent est la suivante. Tous les vaccins sont conçus pour transmettre un gène à une cellule humaine qui stimule une réponse immunitaire au coronavirus qui cause la COVID-19. Le gène possède une série d’instructions. À son arrivée, le gène apprend à la cellule à produire une protéine de pointe inoffensive qui ressemble à celle à la surface du SRAS-Cov-2. À l’heure actuelle, nous pouvons tous reconnaître facilement l’apparence du « coussin d’épingle » du virus. Les épingles sont les protéines de pointe. Ainsi, une fois qu’une personne a reçu son injection, on apprend à ses cellules à imiter l’apparition du virus dans le corps et à déclencher la production d’anticorps appropriés bien avant qu’une infection ne survienne. Cela diffère considérablement des vaccins conventionnels qui introduisent une version affaiblie ou inactive d’un virus réel pour déclencher le système immunitaire. Ce qui diffère entre les nouveaux vaccins de la COVID-19, c’est le mode de délivrance du gène. Pfizer et Moderna utilisent un ARN messager (ARNm) comme véhicule. Nos corps sont pleins d’ARNm, transmettant activement des instructions de construction de protéines de toutes sortes «émises» par notre ADN. Les J&J et A-Z utilisent un «vecteur viral», un virus entièrement différent et dans ce cas une version du rhume, pour délivrer le gène. Ces véhicules de livraison ou «plateformes» ne sont pas nouveaux. Ils sont en développement depuis des décennies. Ce qui est nouveau, c’est le virus ciblé et la rapidité avec laquelle les plateformes ont été adaptées pour y faire face.

Ces vaccins changeront nos vies. Cela se produira beaucoup plus rapidement que nous le pensons. En commençant par le soulagement de savoir que nos parents ou nos proches vulnérables sont protégés. Ensuite, l’expansion de nos bulles privées pour inclure d’autres personnes qui ont été vaccinées. Le confort de la sécurité personnelle. Nous finirons par restaurer notre vie publique. Cela prendra un certain temps, mais nous allons tout récupérer. Repas à l’extérieur. Rassemblements avec la famille et les amis. Concerts. Mariages. Parties de baseball et hockey bottine. Graduations. Un pichet à votre bar local. Vacances. Câlins. Sourires pour tous. Toutes ces choses qui semblent si particulières quand on les voit maintenant à la télévision. Tout ce qui date de 2019. Ce sera à nous de nouveau. Nous devons juste attendre notre tour et garder le virus à distance jusqu’à ce que nous soyons invités à prendre notre dose du miracle.

Malgré toutes ces bonnes nouvelles, je ne m’attends pas à un moment glorieux de conquête de la COVID-19. Pas de déclaration de victoire. Pas de parade. Nous allons simplement revenir graduellement à ce que nous faisions auparavant. Nous ne serons plus jamais tout à fait les mêmes après tout cela. Il y a eu tant de pertes et d’angoisse. Même pour les plus sains d’entre nous, il y aura des cicatrices et des dommages durables. Ce sera bizarre et effrayant de revenir dans le monde. Nous le ferons avec une réticence et un soupçon malheureux. Il faudra du temps pour nous réparer, mais nous le ferons. D’ici peu, notre soulagement collectif s’apaisera et nous vivrons la vie comme nous le faisions auparavant. Nous aurons à nouveau ces moments d’insouciance. Un jour, nous examinerons ce que nous avons fait et nous reconnaîtrons à quel point c’était unique et transformateur.  Nous reconnaîtrons le lien, l’empathie et la compréhension que nous avons accumulés activement et collectivement.  Nous verrons que nous ne sommes pas seulement de retour à la normale, nous sommes meilleurs.

Bruce